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UNDEAD

samedi 27 mars 2010, par von Bek

Michael (1976-) & Peter SPIERIG (1976-)

Australie, 2003

Felicity Mason, Mungo McKay, Rob Jenkins, Lisa Cunningham, Dirk Hunter, Emma Randall

Premier long métrage des frères Spierig, Undead présentait déjà une particularité que l’on retrouve dans Daybreakers : la multiplication des thèmes, comme si les auteurs voulaient échapper au cadre classique du film de genre - les zombies dans Undead - tout en revendiquant son héritage.

Du coup, les météorites qui s’abattent sur les habitants de la petite ville de Berkeley en Australie et provoquent leur transformation en zombies anthropophages, contagieux qui plus est, constituent un ressort classique du film de zombies, la maladie, mais évoquent aussi le parasitisme extra-terrestre tel que Jack Finney a pu l’évoquer dans L’invasion des profanateurs. La panique qui s’ensuit avec la formation d’un petit groupe de survivants est elle aussi très classique, tout comme la propension à appuyer sur la gâchette pour exploser littéralement les morts-vivants ou les comportements irrationnels propres à tout film d’horreur.

En revanche, l’intrusion dans le récit du personnage de Marion, confronté précocement au phénomène et enlevé pour un bref laps de temps par une mystérieuse colonne de lumière semble-t-il inoffensive redirigent le récit vers le genre des visiteurs extra-terrestres dont les actes apparaissent bien mystérieux. Extension de ce genre, Renée - les frères Spierig ont réussi le tour de force d’affubler les deux personnages principaux de prénoms plus souvent employés pour le genre contraire en français -, incarne une sorte d’élue dépassée par son destin comme bien souvent.

Comme beaucoup de série B de zombies, Undead ne se prend pas au sérieux. Il cultive l’humour gore de rigueur avec acharnement, égratigne l’héroïsme patriotique en passant et se gausse explicitement des effets de manche des ralentis et des jonglages de pistolets ou de fusils à pompe cultivés par certains réalisateurs de premiers plans. Autant de clins d’oeil appuyés qui pourraient paraître comme des hommages.

A contrario, la satire de la société rurale n’a rien de l’hommage et peu de chose y échappe : depuis le cul-terreux avec sa vache jusqu’au policier de pacotille en bermuda, totalement terrorisé mais qui se raccroche à son autorité, seul rempart contre l’effondrement nerveux, en passant par la reine de beauté jalousée dont le titre en V.F. peut faire illusion alors qu’il se rapporte plus à l’ablette qu’au fruit à la peau délicate. Undead est un film terroir à tiroir.

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