La stratégie de l’ombre

Orson Scott CARD (1951-)

Etats-Unis, 1999, Ender’s Shadow

L’Atalante, 2001

La stratégie de l’ombre se déroule simultanément aux événements de La stratégie Ender - en fait, il s’agit presque de la même histoire, mais racontée par un des compagnons d’Ender, Bean, dont le rôle a peut-être été sous-estimé jusque là.

Le gros intérêt du roman est de mettre en perspective La stratégie Ender. Andrew Wiggins n’y apparaît plus aussi infaillible, à mesure qu’il apparaît que Bean lui a sauvé la face plusieurs fois à son insu. Mais Bean a lui aussi ses zones d’ombre... Néanmoins, ce n’est pas en racontant la même histoire qu’en 1985 que Card va corriger son habituel problème de manque de suspense. Il fournit donc à Bean quelques problèmes bien à lui, lui créant notamment un archi-ennemi, le jeune Achille, surdoué lui aussi, mais psychopathe. Ca pourrait presque passer (en comparaison avec le cru Card moyen), mais il faut que la foi mormone de l’auteur trouve son chemin entre les lèvres de Sœur Carlotta, préceptrice (catholique, mais c’est pas grave, c’est pareil pour Card) de Bean. D’où de longuettes tirades sur l’âme et le péché, etc. On aurait pu s’en passer.

N’écoutant que mon sens du devoir (pour Wagoo !), je passe à l’ouvrage suivant, L’ombre de l’Hégémon. Vous pensiez que ça ne pouvait que s’améliorer ? Quelle grossière erreur.