Accueil > TGBSF > L- > Le long cosmos

Le long cosmos

dimanche 17 septembre 2017, par Maestro

Stephen BAXTER (1957-) et Terry PRATCHETT (1948-2015)

Royaume-Uni, 2016, The Long Cosmos

L’Atalante, collection « La Dentelle du Cygne », 2017, 430 pages.

Le long Cosmos est donc le volet conclusif de la série initiée avec La Longue Terre, et poursuivie avec La longue guerre, La longue Mars et La longue utopie. Cette fois, Stephen Baxter en a bien écrit l’essentiel, ayant discuté certains des épisodes de l’intrigue avec Terry Pratchett juste avant sa disparition, ainsi qu’il l’explique en ouverture. Un élément extérieur vient a priori dynamiser le petit monde des personnages auxquels le lecteur fidèle est désormais habitué : un message extra-terrestre, dans la grande tradition de la SF, venu d’une de ces Longues planètes peuplant la galaxie, voire l’univers entier. Si les Suivants, ces mutants marquant un stade supérieur de l’humanité, s’efforcent de mobiliser les moyens pour y répondre du mieux possible, via la construction d’un artéfact aux dimensions proprement démentielles, Josué Valiente, pour sa part, au crépuscule de sa vie, décide de s’exiler loin de ses semblables, pour une année sabbatique. Nelson, de son côté, apprend qu’il a eu jadis, sur une des Terres occupées par un Transbordeur (les créatures géantes en forme d’îles mouvantes invitant à une vie en symbiose), un fils et un petit-fils, qu’il décide de retrouver. Mais lorsque leur Transbordeur disparaît sans crier gare, c’est toute la Longue Terre qui menace d’être bouleversée…

Le long cosmos, au-delà d’un approfondissement partiel sur certaines des inventions des tomes antérieurs (les Suivants, les Trolls), a tendance à réitérer les mêmes défauts et les mêmes qualités que les précédents volets de la saga. Pour les premiers, une certaine dilution du propos, d’autant que les rappels des événements antérieurs sont ici relativement nombreux, et que les apports les plus substantiels interviennent passé le milieu du livre. Pour les seconds, un certain nombre d’idées intéressantes. Il en est ainsi des efforts des Suivants afin d’influer sur la conscience collective de l’humanité, via les mèmes (théorisés par Richard Dawkins), qui prennent pour l’occasion la forme d’histoires, de légendes sur l’épopée de la longue Terre ; et surtout de la découverte des autres Longues planètes, bien sûr, même si l’attente est inévitablement déçue ou frustrée, tant le potentiel est ici proprement démesurée. On notera également que Stephen Baxter multiplie les clins d’œil à la culture SF, de Carl Sagan à Arthur C. Clarke en passant par Jules Verne ou Star Trek. Finalement, cette série de La Longue Terre se conclut par un appel à l’ouverture vers l’altérité, à la coopération entre intelligences, et enfin par une ode à l’imaginaire, clef ultime du passage, des passages devrait-on dire, en une métaphore du pouvoir propre à la littérature…

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d'indiquer ci-dessous l'identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n'êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions'inscriremot de passe oublié ?