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LE SONGE D’UNE NUIT D’ETE

mardi 1er octobre 2002, par von Bek

Max REINHARDT (1873-1943) & William DIETERLE (1893-1972)

Etats-Unis,1935, Midsummer Night’s Dream

Dick Powell, Olivia de Havilland, Victor Jory, James Cagney, Mickey Rooney, Ross Alexander, Jean Muir.

Bien plus ancienne que l’adaptation de Michael Hoffman, cette mise en scène de la fameuse pièce de Shakespeare est pourtant déjà la troisième dans l’histoire du cinéma (la première datant de 1909 !). Disposant d’une distribution de qualité et de moyens artistiques, techniques et financiers importants pour l’époque puisqu’elle coûte à la Warner 1,3 million de dollars, elle n’a cependant pas rencontré le succès espéré.

Assurément le grand Will ne saurait être accusé de cet échec, même si cet entrelas amoureux conserve un côté vaudeville sous la féérie. L’histoire en est bien connue (cf. Le songe d’une nuit d’été de 1999) et pour la mettre en scène, il ne fut pas lésiner sur les moyens, faisant appel à la soeur de Nijinski, directrice des ballets à l’opéra de Paris, pour la chorégraphie, à la musique de Mendelssohn et multipliant les références artistiques, y compris dans le domaine pictural. Byron Haskins, alors débutant, y fait aussi ses armes dans le domaine des effets spéciaux. Max Reinhardt et son élève, William Dieterle, s’en sont donc donnés à coeur joie, y compris en matière de clair-obscur, effet de style que ce maître de l’expressionnisme allemand affectionne.

Comme souvent dans de telles conjonctions de talents, le résultat est pour le moins indigeste et surtout, même selon les critiques de l’époque et avec leur vocabulaire, très kitsch. Rien que la première scène de l’arrivée triomphale de Thésée et de sa promise Hyppolite résume bien cette critique avec sa combinaison des coeurs, des décors et son mélange des costumes - une caserne de pompiers a sans douté été dévalisée dans le but de fabriquer des costumes de guerriers grecs qui avoisinent avec les robes XVIe siècle des Athéniennes.

Il faut reconnaître cependant aux acteurs un talent indéniable et si James Cagney (Bottom) interprête son rôle d’histrion amateur avec la faconde et l’inexpérience qu’il l’exige, tout comme Olivia de Havilland est lumineuse en Hermia, la réussite du film revient au jeune Mickey Rooney, âgé de 15 ans, qui interprête un Puck rempli de malice, de facétie et de folie. Inoubliable. Une énergie telle qu’il se casse la jambe lors du tournage.

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