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THE PREDATOR
dimanche 14 juillet 2019, par
Shane BLACK (1961-)
Etats-Unis, 2018
Avec Boyd Holbrook, Olivia Munn, Trevante Rhodes, Jacob Tremblay, Keegan-Michael Key.
Ce quatrième film de la franchise directe de Predator – excluant donc les différents Alien vs Predator – s’inscrit dans la droite ligne des épisodes 1 et 2, qui ont droit à des allusions transparentes (la « gueule de porte-bonheur », par exemple).
Tout commence lorsque le vaisseau d’un predator est en difficulté dans l’espace, poursuivi par on ne sait quel ennemi. Le dit vaisseau se retrouve, via une brèche de l’espace-temps, sur la Terre, où il s’écrase. Juste avant, son pilote a pu se faire éjecter. Il entre alors en contact avec un militaire en pleine opération extérieure au Mexique. Parvenant à l’immobiliser, ce dernier lui subtilise une partie de son matériel, qu’il envoie par la poste à son fils demeuré aux Etats-Unis. Le fils en question est un surdoué visiblement autiste, pourtant scolarisé dans un cursus normal. Parallèlement, une scientifique spécialisée en biologie est réquisitionnée par l’armée afin de faire avancer l’étude du predator capturé au Mexique, et amené dans une base secrète. Quant au militaire, d’abord rangé dans la catégorie des vétérans ayant basculé dans la folie (a priori pour qu’il ne puisse raconter sa rencontre du troisième type), il est justement rappelé pour rallier cette base secrète. Mais tout part à vau l’eau lorsqu’un autre vaisseau predator entre dans l’atmosphère terrestre. Leur congénère prisonnier parvient à se libérer, et une traque commence entre la scientifique, le militaire et ses camarades d’un côté, le premier predator à la recherche du surdoué et de son matériel de l’autre. Sans oublier l’armée, qui est prête à tout pour en apprendre davantage sur ces extra-terrestres.
Le réalisateur d’Iron Man 3 a l’expérience des films d’action, et cela se sent. On a droit à de nombreuses scènes de combat, bien gore, et à un rythme particulièrement soutenu. L’humour est également présent, y compris sur le terme même de predator, ce qui permet de faire passer certaines ficelles un peu grosses (comment la scientifique parvient-elle si facilement à se métamorphoser en tireuse aguerrie ?). La vraie bonne idée, sur ce plan, c’est le groupe de vétérans souffrant de troubles mentaux (dont l’un atteint du syndrome de la Tourette !), embarqués par force dans cette aventure. Autre point positif, l’enrichissement de la mythologie predator. Certains sont ici accompagnés de leurs chiens de chasse personnels, et surtout, l’on découvre qu’il existe des dissensions en leur sein. The Predator devient ainsi Predator vs Predator. Plus, une explication nous est proposée quant aux trophées collationnés par les predators : il s’agirait pour eux de s’hybrider avec les espèces les plus belliqueuses, les plus hargneuses, les plus dangereuses de la galaxie. Dont… la nôtre !
Ajouter à cela la problématique du réchauffement climatique expliquant les dissensions inter-predators, et vous obtenez un film plutôt réussi, mariant habilement action, dérision et réflexion. Sans oublier une forme d’exaltation bien américaine de l’esprit militaire !