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JUSQU’EN ENFER
samedi 14 septembre 2013, par
Sam RAIMI (1959-)
Etats-Unis, 2009, Drag Me To Hell
Alison Lohman, Justin Long, Lorna Raver, Dileep Rao, Reggie Lee
Après trois Spiderman, Sam Raimi a dû vouloir revenir à ses fondamentaux : les démons.
Christine Brown est une jeune femme volontaire qui traîne un wagon de complexes : surpoids adolescent, snobisme de sa belle-même putative (en un seul mot, la dame ne se révélant pas aussi snob qu’elle peut le laisser croire au premier abord), compétences professionnelles difficilement reconnues et concurrencées par un nouveau collègue très ambitieux. C’est justement ce dernier point qui amène Christine, désireuse de prouver sa capacité à prendre des décisions fermes, à refuser le rééchelonnement du crédit d’une vieille gitane qui se présente à l’agence. Le soir venu, la vieille l’attend dans le parking souterrain et, à l’issue d’une confrontation très physique, lui arrache un bouton de son manteau. Dès lors Christine devient la cible d’un démon qui commence par l’agresser physiquement et la terroriser. La consultation d’un voyant lui apprend qu’elle est devenu la proie du Lamia, un démon qui doit l’entraîner en enfer dans trois jours.
Les fondamentaux, ce n’est pas seulement le classicisme (dans le genre bien sûr) de la malédiction, c’est aussi le classicisme des effets. Sam Raimi s’en donne à cœur joie pour dégoûter ses spectateurs : la vieille gitane n’est que fluides qui s’écoulent ou s’expectorent, dentier sans doute réalisé par un orthodontiste soviétique à partir de dents trouvées dans un camp du Goulag ; Christine se voit couverte de vers... etc. Le Lamia pour sa part n’est au début que jeu d’ombres ou esprit frappeur. Formellement réussi dans les canons du genre, Jusqu’en enfer s’en affranchit cependant dans sa conclusion assez bien trouvée.
Personnellement, je n’ai que moyennement adhéré au film, peut-être par manque de sympathie envers le personnage de Christine, bien interprété par Alison Lohman.